L’étude diagnostic des cours d’eau réalisé en 2014 par le bureau d’études ARTELIA a permis de disposer d’un diagnostic complet du bassin versant de la Neste.
Sur le bassin versant de la Neste, il existe plusieurs secteurs ou tronçons homogènes. Cette représentation est issue de l’analyse de plusieurs facteurs : profil en long, largeur de la vallée, pente, encaissement, espace de mobilité. Chaque tronçon fonctionne de manière homogène sur l’ensemble de ses cours d’eau.
La basse Neste est une zone de plaine alluviale, la pente est faible et la Neste est large. Ce tronçon s’étend de la confluence de la Neste avec la Garonne à Montréjeau (31) et jusqu'à La-Barthe-de-Neste.
Il correspond à la zone pavée située sous la plaine alluviale amont. Cette zone regagne de la pente en favorisant le transit des matériaux solides. La Neste est moyennement large avec un fond de lit stable qui s’étend de l’amont du village d’Arreau, en pensant par Sarrancolin et jusqu'à Bazus-Neste où la vallée va finir de s’élargir formant ainsi une plaine alluviale large et peu pentue.
Il s’étend de Cadéac jusqu’au village de Saint-Lary-Soulan. Il est marqué par une rupture de pente : c’est la plaine alluviale amont.
L’amont du village de Saint-Lary comprend un verrou rocheux qui marque l’entrée de la zone torrentielle des Nestes. Dans cette zone, les cours d’eau ont un aspect torrentiel marqué par des pentes supérieures à 5% et un encaissement important des cours d’eaux.
La vallée du Louron présente, des sources jusqu’au Pont de Prat, une faible largeur de vallée et une pente importante avec des cours d’eaux au régime torrentiel. De l’aval de Pont de Prat à Vielle-Louron s’enchaîne une succession de plaines alluviales et de verrous géologiques (gorges replica watches UK). De Vielle-Louron à Arreau, la faible largeur de vallée marque une dernière zone de gorge avant d’atteindre l’amont d’Arreau.
Le climat du bassin est de type tempéré en raison de sa proximité avec l'océan Atlantique, mais sous influence montagnarde avec de grandes variations de température et de précipitation en fonction de l’exposition des versants, l’orientation des vallées et de l’altitude.
Si le printemps et le début de l’été sont souvent pluvieux, l’automne est en général beau et sec, même s’il peut y avoir des épisodes de pluie ponctuels mais intenses dès fin octobre-début novembre. La température moyenne annuelle, d’environ 10°C sur l’ensemble du bassin versant masque de forts contrastes thermiques liés à la différence d’altitude.
L’influence du Foehn (vent chaud et sec venant du sud et dû à l’affaissement de l’air après le passage d’un relief) est importante sur l’ensemble du territoire. Au-delà de 1 500 m d’altitude sur les versants nord, le couvert neigeux se maintient les mois d’hiver (4,24 m en hauteur cumulée moyenne à 1 600 m d’altitude).
La moyenne annuelle des précipitations par an est de 1 222 mm avec des extrêmes allant de 900 à près de 2 000 mm par an sur les plus hauts reliefs ( moyenne nationale d’environ 800 mm par an). En moyenne, il tombe les deux tiers du cumul annuel durant la période novembre-avril et le tiers restant de mai à octobre. L’évapotranspiration est localement très importante de l’ordre de 750 mm à 900 mm par an.
Le bassin versant laisse apparaître de grandes variations thermiques et pluviométriques selon les secteurs. Ce phénomène devrait s’amplifier avec le réchauffement climatique (cf. étude Garonne 2050) : " un climat plus chaud (2°C en moyenne annuelle), plus sec, avec une diminution des précipitations, notamment en période estivale, et de plus grandes disparités entre montagne et piémont, des incertitudes plus grandes sur les pluies, des débits plus faibles en moyenne sur l’année et surtout en période d’étiage et une réduction du la contribution du manteau neigeux et une dynamique de fonte plus précoce ".
En 2016, la population exposée au risque inondation a été estimée selon le guide technique « Analyse multicritères des projets de prévention des inondations ». Cette estimation ne prend pas en compte la population saisonnière mais permet d’évaluer la répartition de la population au sein du territoire.
Elle permet néanmoins de déterminer les zones de concentration de la population et d’en déduire les zones les plus sensibles au risque inondation. Cette analyse a été réalisée pour un scénario théorique : l’inondabilité de référence
La carte générale présentant de manière qualitative la répartition de la population impactée met en évidence les principaux bassins de risque. Sans surprise, les plaines alluviales où se concentrent les villages sont les plus concernées. Mais on retrouve également une vulnérabilité importante au sein de village bâtis sur les cônes de déjection de torrents (Bourisp, Vignec, Guchen, Ancizan…).
Dans les bourgs situés sur les cônes de déjection, la prise en compte du risque torrentiel se traduit parfois par la conservation d'îlots non construits en bordure du cours d’eau ou une structure de la voirie en « arête de poisson ». Les flux torrentiels sont guidés par le réseau et les immeubles situés en tête de rue jouent alors le rôle d’étrave, dispersant les épandages et minimisant ainsi leur pouvoir destructeur.
Toutefois, l'implantation de certains villages sur les zones à risques que l'on peut juger périlleuse de prime d'abord est parfois compensée par une structure urbaine visant à limiter le risque. En effet, certaines habitations anciennes voient leur rez-de-chaussée surélevé par rapport aux Plus Hautes Eaux Connues (PHEC) dans les centres historiques des villages (Vielle-Aure, Bizous…).
Les infrastructures les plus sensibles sont celle situées en bordure de cours d’eau : hydroélectricité, camping, et carrières par exemple. Toutefois, on peut observer que les bâtiments administratifs, qui sont les bâtiments communaux ou intercommunaux, sont également menacés. Ce constat est d’autant plus dommageable que ces biens ont un caractère stratégique en période de gestion de crise, au même titre que les établissements de santé.
La majorité des bâtiments industriels et commerciaux sont localisés sur les tronçons 1 et 3, soit les parties alluviales du bassin de la Neste. Au total, 105 entreprises sont potentiellement vulnérables en cas d'inondation.
Les données utilisées pour rendre compte des enjeux agricoles sont issues du Registre Parcellaire Général (RPG) de 2010 qui identifie géographiquement le type d’occupation des sols en lien avec l’agriculture, tel que déclaré par les exploitants : cultures, prairies, estives et landes entre autres.
Ont également été affichées les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) liées à l’activité agricole ainsi que leur périmètre de réciprocité (source : DDT65-MIGAO). Ces données ne sont néanmoins pas exhaustives.
L’activité agricole du Pays des Nestes est majoritairement tournée vers l’élevage. On identifie :
Prairie et maïs sont concernés en premier lieu mais le diagnostic met en évidence la prépondérance des prairies du tronçon 1 parmi les plus impactées. Ce type d'occupation est plutôt compatible avec le phénomène d'inondation car les prairies sont moins vulnérables au passage des eaux que les cultures de maïs.
La basse Neste concentre un grand nombre de prairies humides fertilisées par les débordements des crues fréquentes.
Quelques prairies sont toutefois sujettes, dans le domaine torrentiel, à l'érosion des berges, à l'engravement et au lessivage des sols lorsque les vitesses d'écoulements et le transport solide sont importants.
en 2014, les données issues des documents d’urbanisme ont été interprétées afin de mettre en évidence les « zones urbaines » et « zones à urbaniser » à plus ou moins long terme, en différenciant la vocation de chacune : habitat, activités, mixte (habitat et activités), tourisme. Il s’agit des documents d’urbanisme en vigueur au moment de la transmission des données, l’analyse ne tient pas compte des éventuelles élaborations ou révisions en cours.
Pour les communes qui ne disposent pas de document d’urbanisme approuvé, une interprétation de la Partie Actuellement Urbanisée (PAU) a été réalisée sur la base du SIG « Tâche Urbaine » communiquée par le service MIGAO de la DDT65 et de l’orthophotographie de 2013.
Au total, se sont 49 hectares de zones urbanisables mais non urbanisées qui sont concernées par le risque inondation.
Actuellement, sur le territoire du PETR du Pays des Nestes, deux documents d’urbanisme sont en cours d’élaboration :
Prochainement, ces documents seront approuvés et seront en vigueur sur le territoire. En attendant, ce sont les documents d’urbanisme déjà existant qui restent valables.
Par ailleurs, le risque inondation a été intégré dans l’élaboration de ces documents d’urbanisme.
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